L’autorégulation fait partie des grands principes de la permaculture. Cette notion renvoie à la capacité de la nature à corriger seule, sans intervention humaine, des problèmes d’ordre végétal. Le travail de la terre doit donc s’effectuer en coopération avec la nature et non contre elle. En effet, les plantes savent se défendre contre les plupart des agressions.
La permaculture mise sur l’étude de la nature pour mieux appréhender les mécanismes naturels de défense des plantes. La permaculture répond ainsi à des années de culture mécanisée durant lesquelles l’usage des pesticides n’a cessé de détruire l’écosystème et d’appauvrir le sol.
Comment favoriser l’autorégulation des plantes pour lutter contre les maladies ? Petit code de bonne conduite du jardinier pour mettre en œuvre le principe d’autorégulation cher à la permaculture au sein de son potager !
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Le plan d’orientation : la recherche du bon emplacement
L’observation de la nature est la base de la permaculture. Choisir un bon emplacement pour ses cultures demande du temps. L’observation de la nature doit prendre 12 mois minimum.
Durant ce délai, votre objectif est de suivre l’orientation du vent et du soleil durant les différentes saisons de l’année. Vous pourrez ainsi mettre en place chaque élément de votre potager à l’endroit optimal pour son développement et sa bonne santé.
Réaliser un plan d’orientation peut vous aider à faire le bon choix. Il s’agit de créer une esquisse du plan de votre potager, une description sur laquelle seront rassemblées des informations précieuses. Chaque saison de l’année, vous pouvez noter les couloirs venteux et ensoleillés.
En effet, les cultures ont besoin d’une quantité modérée de vent et d’ensoleillement pour leur développement. L’objectif sera alors de planter des arbres dans les couloirs particulièrement venteux pour que leur feuillage amortisse la vitesse du vent.
La vie du sol : prendre soin de la terre
Le sol est à la base de toute culture. Cette matière complexe est créée par la vie. En effet, les organismes vivants jouent un rôle essentiel dans la formation du sol. Bactéries, champignons, cloportes, tous ces éléments construisent la structure du sol, le rendant poreux et facilitant la formation de complexes organiques et minéraux qui protègent le sol de l’érosion.
Prendre soin de votre terre signifie donc prendre soin de la vie de votre sol. La permaculture cherche à optimiser la vie du sol en nourrissant ce dernier de matières organiques naturelles telles que les composts, les engrais verts ou les paillages. Il s’agit de favoriser un écosystème diversifié qui assure la bonne santé des plantes cultivées.
On proscrit l’utilisation d’engrais de synthèse dont l’utilisation a pour effet secondaire de tuer les champignons du sol qui fournissent des éléments indispensables à la vie des plantes (le phosphore par exemple). L’utilisation d’engrais de synthèse rend les plantes totalement dépendantes à ces derniers en détruisant l’équilibre du sol et, au passage, tout espoir d’autorégulation des plantes.
Soigner les plantes par les plantes
Ce processus de régulation naturelle des maladies nécessite une phase d’apprentissage pour connaître les différentes espèces de plantes et leurs propriétés.
À chaque problème rencontré dans votre potager, une plante peut être en mesure de restaurer l’équilibre momentanément perdu.
La liste suivante vous donne une idée des propriétés des différentes espèces présentes dans la nature :
- Les plantes fongicides : elles permettent de traiter certaines maladies de plantes dues à des champignons.
- Les plantes insecticides : elles sont utilisées pour prévenir les invasions d’insectes parmi les différents plants du potager.
- Les plantes répulsives : elles permettent d’éloigner les insectes et les rongeurs des plantes de votre potager.
- Les plantes stimulantes : elles favorisent le développement de certaines plantes en renforçant leur immunité et la flore microbienne.
La mise en place d’un système de culture autonome en eau
Vous pouvez transformer votre potager en système de culture autonome en eau pour favoriser l’autorégulation des plantes. Il s’agit d’un système de bac de culture surélevé composé de 7 éléments principaux :
- un bac étanche ;
- un substrat au fond du bac pour stocker l’eau ;
- des tuyaux pour répartir l’eau de manière uniforme ;
- un trop-plein ;
- un géotextile mis en place sur la couche drainante pour limiter le perçage par les racines des plantes ;
- la terre du potager ;
- le paillage pour couvrir le sol.
En mettant en place ce système de culture, l’eau qui se trouve au fond du bac remonte par capillarité, favorisant le développement des racines profondes de chaque plante.
Les animaux d’élevage : des auxiliaires au potager
La vie d’un potager peut être animée par la présence de différents animaux d’élevage pour atteindre vos objectifs en matière d’autorégulation, d’équilibre et d’autonomie. Par exemple, lâcher des canards dans le potager à certaines périodes de l’année peut s’avérer particulièrement utile pour lutter contre la prolifération des limaces. Ils n’arrachent pas les plantes et dévorent uniquement les ravageurs, permettant un contrôle de ces derniers de façon totalement naturelle.
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