Vous cherchez à redonner vie à un sol où les plantes poussent difficilement ? La terre du jardin potager vous semble morte ? Cet article vous explique pourquoi l’aggradation du sol en permaculture par paillage est utile.
Les cultures de légumes bio doivent se passer d’engrais chimiques. Mais peut-on retrouver rapidement la productivité avec les matières organiques ? Le compost, les organismes vivants seront-ils favorables à la culture de votre parcelle ? Le paillage va faciliter la réapparition du vivant, voici pourquoi.
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L’aggradation efface la dégradation des sols
Au jardin, dans un potager, une butte, l’aggradation du sol en permaculture est un des éléments philosophico-pratique essentiels. Travailler à l’aggradation d’une parcelle, c’est effacer le processus de dégradation de la nature, la perte d’azote et d’éléments du vivant. L’agriculture intensive a effectué un travail de destruction/dégradation des sols. Les jardins sont les victimes collatérales de ce phénomène lié aux produits phytosanitaires.
Cultiver la terre en permaculture, c’est retrouver une nature au fonctionnement (surface et fond) naturel sans engrais.
L’aggradation des sols s’inspire de la forêt
L’aggradation du sol de permaculture s’inspire du cycle de la nature et de la forêt. Que vous indiquent les conseils pour cultiver sans forcer la nature ou le vivant ? Le paillage d’un jardin potager supprime l’effet de dégradation croissant des sols.
Pailler avant de cultiver imite la vie de la forêt. Aucune surface de jardin, buttes, potager ne doit être nue. Faire des apports organiques continus respecte la diversité des végétaux.
La paille enrichit les sols, facilite la circulation des nutriments. Pailler facilite la réapparition de la diversité des racines (de surface et profondes).
Quel paillage pour l’aggradation du sol en permaculture ?
Le retour du vivant dans la terre passe par un apport de matière organique. Les matières organiques fibreuses suivantes permettent l’aggradation du sol en permaculture :
- foin ;
- paille de blé ou de seigle ;
- feuilles de chou, de salade.
Le bois raméal fragmenté (BRF), l’herbe de tonte, les feuilles mortes, les déchets organiques de cuisine peuvent également servir à compléter un paillage de permaculture.
Voyons ci-dessous deux exemples pour pailler un jardin potager, un sol, une terre en permaculture.
Mise en place des paillages après des plantes gourmandes
Le travail intensif d’un sol conduit à son appauvrissement. La permaculture donne les conseils suivants : pour stopper la dégradation du sol, il faut stopper le travail ! Le paillage empêche le travail manuel du jardin et laisse le temps à la terre de se régénérer.
Avant l’hiver, après la récolte de plantes et légumes gourmands en azote (courgettes, épinards, poireaux) et en potasse (tomate) comment pailler ? Mettez en place une couche épaisse de matière organique, déchets de légumes (légumes racines, feuilles de chou, etc.). Ajoutez une couche de feuilles mortes locales (tilleul, platane, chênes).
Pailler après une culture de plantes peu gourmandes
Si votre parcelle de jardin potager a été prolifique en plantes et légumes peu gourmands, paillez simplement avec des feuilles mortes. Le foin ou la paille feront également l’affaire.
Votre aggradation du sol en permaculture pourra également utiliser du compost et du fumier de cheval mélangé à la paille.
Quels sont ces plantes et légumes peu gourmands en azote et nutriments ? La liste est longue, mais les légumes racines en font partie (carottes, radis, betterave), tout comme le persil.
Pailler le sol reproduit la biomasse des cultures
Le travail de la terre épuise les sols et entraine la dégradation de la terre et du jardin. La règle en permaculture est simple : saisir un problème et en faire une solution.
En réalité, le jardinier expérimenté sait que c’est plutôt la récolte qui dégrade le sol. Pailler, c’est redonner au sol tous les éléments organiques que la récolte lui a pris. Ces éléments organiques constituent la base de notre alimentation, mais il faut les restituer à la terre.
Pailler la terre pour l’hiver vs engrais verts
Recouvrir une parcelle avec une couche de végétaux tirés de la parcelle ne suffit souvent pas. Légumes racines et légumes-feuilles ne restituent que très peu de matière organique à la terre.
Différents engrais verts produisent de la matière organique manquante en fixant le CO2. Ceux contenant des plantes légumineuses (chénopode, amarante, luzerne, pois) fournissent l’azote manquant au sol.
Aggradation du sol de permaculture : éviter de trop pailler ?
Enrichir la terre d’un jardin potager, un sol, se fait surtout à partir d’observation. Évitez de tout pailler, trop pailler, pailler trop épais. On a vu que vous pouvez utiliser de la paille, du foin, du BRF de qualité bio.
Certains jardiniers utilisent de l’engrais organique mélangé à la paille (tourteau de ricin, corne broyée) pour augmenter l’azote.
Nos conseils : enrichir et pailler intelligemment. Pour cela, observez votre sol, échangez avec le jardinier voisin, expérimentez.
Pailler le jardin : le non-travail en permaculture
Le sol, la terre d’un jardin potager ont besoin de retrouver un écosystème en équilibre. L’aggradation du sol en permaculture conduit naturellement à pailler. Cette action favorise le ruissellement doux de l’eau et le travail des organismes naturels sur les cultures.
La parcelle, le potager bénéficient du travail des organismes vivants : brassage, mélange, transformation des différentes couches de la terre. L’aggradation du sol de permaculture a besoin de temps, pailler favorise l’installation de ce processus long au jardin.
Cet article sur l’aggradation du sol en permaculture vous a plu ? N’hésitez pas à consulter nos autres publications !